Le Comité ministériel restreint est parvenu ce 20 novembre à un accord sur le budget 2013 et sur des mesures en matière de relance économique et de compétitivité.
« A la suite de ce conclave budgétaire, le budget de l’Etat pour 2013 respecte la trajectoire du Programme de stabilité, à savoir un déficit limité à 2.15% du PIB », a déclaré Olivier Chastel. Pour 2013 et 2014, les membres du Gouvernement se sont basés sur une croissance du PIB de respectivement 0,7% et 1,6%.
Après vérification du rapport du Comité de monitoring qui nous indiquait qu’un effort supplémentaire de 3,7 milliards devait être réalisé, le Gouvernement a enregistré quelques nouvelles évaluations. L’effort à faire a ainsi été établi à 3,443 milliards. Un accord est intervenu sur le budget qui se compose de réduction des dépenses primaires pour un montant de 674 millions, de mesures en sécurité sociale pour 710 millions, d’une augmentation des recettes fiscales de 1,067 milliards et enfin d’une augmentation des recettes diverses de 1,316 milliards.
« Je proposerai au gouvernement le maintien du mécanisme de prudence budgétaire pour 2013 », a précisé le Ministre du Budget. En outre, les redistributions de crédits ne seront acceptées que pour les dépenses « incompressibles », c’est-à-dire indispensables au bon fonctionnement de l’Etat.
En matière de relance et de compétitivité, le Gouvernement entend résorber l’écart salarial dont souffre actuellement la Belgique ( 5.2% par rapport à celui des pays limitrophes). Trois mesures majeures ont ainsi été décidées pour le diminuer de 1,6% en deux ans : une diminution des charges patronales pour un montant de 400 millions auquel s’ajoute un bonus à l’emploi pour un montant de 30 millions (réduction de 0,3%), l’augmentation salariale se limitera désormais à la seule indexation (l’écart salarial sera ainsi réduit de 0,9%) et enfin une adaptation du panier des biens et services soumis à l’index (écart ainsi réduit de 0,4%).
En outre, le Gouvernement s’est également accordé sur d’autres mesures en matière de compétitivité à savoir : un ré-investissement de 10% des recettes de la fraude fiscale dans l’économie, une adaptation de la loi de 1996 sur la compétitivité, une évolution des formules d’indexation de l’électricité et du gaz, un investissement de 40 millions dans le développement des parcs éoliens offshore, et une décision de principe sur la nécessité de trouver une solution sur le problème des statuts des employés et ouvriers.
« Nous fournissons en 2013 un effort plus grand que ce qui était initialement prévu dans le rapport du Comité de monitoring compte tenu des moyens affectés à la relance », a précisé le Ministre Olivier Chastel.
Les mesures décidées permettent de protéger le pouvoir d’achat, de soutenir l’emploi et de préserver l’épargne classique des Belges.
« Nous respectons nos engagements européens, la Belgique reste ainsi dans le peloton de tête des pays européens. Nos charges d’intérêt sont diminuées ce qui engendre des répercussions positives sur notre budget », a conclu Olivier Chastel.
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