Les Députés MR Véronique CORNET et Olivier CHASTEL ont réagi mercredi à Charleroi à l’annonce de la signature des conventions officialisant la privatisation partielle de l’aéroport de Charleroi (Brussel South Charleroi Airport-BSCA).
Les deux mandataires MR se sont d’abord étonnés du prix de la cession au consortium SAVE/ Holding communal des 27, 65% de parts, fixé à 11.346.070 euros. Des sommes plus importantes ont été citées précédemment, ont-ils affirmé.
Ils ont condamné la présence dans l’accord à officialiser d’une obligation imposant l’approbation des administrateurs du consortium avant des décisions de plusieurs types: adoption et modification des business plan, adoption du budget, approbation de tout contrat entre BSCA et la Région wallonne, relation entre BSCA et Ryanair, nomination et révocation de l’administrateur délégué. Aux yeux des Réformateurs, le partenaire privé, malgré une participation de 27 pc, reçoit une forme droit de veto sur toutes les décisions stratégiques.
« Autant dire que les pouvoirs publics sont pieds et poings liés. Si le groupe Save décide d’investir massivement dans un aéroport voisin et d’étrangler Charleroi, il en a le pouvoir », ont affirmé Mme CORNET et M. CHASTEL.
Véronique CORNET et Olivier CHASTEL ont également dénoncé le fait que la prise de participation de SAVE soit conditionnée, selon eux, à la signature d’une convention d’un montant de 700.000 euros par an, relative à des services que Save accomplirait notamment en matière de recherche de nouvelles concessions ou de nouvelles compagnies. « Cette convention permettrait au groupe SAVE un retour sur investissement exceptionnel et est complètement contraire aux règles concernant les marchés publics », a déploré Mme Cornet.
Les mandataires MR se sont en outre inquiétés de l’absence d’informations dans l’accord quant aux investissements que le consortium pourrait réaliser dans les infrastructures. « Le ministre Antoine avait par exemple annoncé qu’une intervention directe du partenaire privé permettrait d’assurer le financement de l’extension. Mais rien ne semble plus prévu », ont-ils affirmé.
Véronique CORNET et Olivier CHASTEL ont condamné la précipitation avec laquelle le gouvernement wallon voulait désormais avancer dans ce dossier. Ils ont réclamé plus de temps en faveur d’une meilleure analyse des options retenues. Selon eux, à quelques semaines des élections, le gouvernement, et en particulier le ministre André Antoine, ont voulu passer en force dans ce dossier et ont livré l’aéroport pieds et poings liés au consortium SAVE/Holding communal.
Les mandataires MR à la SOWAER, à BSCA mais aussi à SAMBRINVEST et à l’IGRETEC défendront cette position.