Le président du MR Olivier Chastel s’inquiète de la mise en œuvre de la réforme des titres et fonctions dans l’enseignement francophone. « Plusieurs centaines d’enseignants sont aujourd’hui dans l’incertitude. Certains risquent de perdre leur emploi car ils n’ont pas le titre correspondant à leur fonction, d’autres vont perdre une partie de leurs revenus pour les mêmes raisons ». « Alors que le gouvernement fédéral agit pour créer des emplois et augmenter le salaire net des travailleurs, le gouvernement PS-cdH fait exactement l’inverse », dénonce Olivier Chastel.
Le MR a pourtant soutenu cette réforme votée en 2014. Le régime des titres et fonctions devait en effet être actualisé et simplifié. Mais l’appui des Réformateurs était mesuré, par crainte de manquements ou d’oublis. «Nous constatons aujourd’hui que nos craintes étaient fondées : certaines situations n’ont pas été prises en compte », déclare Olivier Chastel. Le président du MR soutient donc l’action parlementaire de la cheffe de groupe Françoise Bertieaux et des députés Valérie De Bue, Laurent Henquet, Olivier Destrebecq et Philippe Knaepen au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles : « J’invite le gouvernement PS-cdH à reporter d’un an l’entrée en vigueur de cette réforme tant que la situation de ces enseignants n’est pas clarifiée ».
« Je reçois énormément de courriers d’enseignants qui s’interrogent sur leur avenir. La commission mise en place pour leur venir en aide semble dépassée », explique Olivier Chastel. « Cela m’inquiète d’autant plus que les syndicats ne semblent guère s’intéresser à leur sort. Sans doute sont-ils trop concentrés sur leurs actions pour faire tomber le gouvernement fédéral ? La réforme des titres et fonctions privera pourtant ces enseignants de leur emploi ou d’une partie de leur revenu dès la rentrée prochaine, sans qu’aucune contestation ne se fasse entendre alors qu’il s’agit pour ces gens d’un recul social important. Pour ces professeurs très motivés et engagés dans leur travail, le découragement est profond. J’attends du gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles qu’il en prenne la mesure et se montre à la fois social et humain » , conclut Olivier Chastel.