Le président du MR Olivier Chastel invite le gouvernement wallon PS-cdH à agir pour dynamiser la politique de l’emploi au sud du pays. « La Wallonie pourrait ainsi mieux profiter des bénéfices de l’action du gouvernement fédéral. Le MR est prêt à soutenir toutes les initiatives allant dans ce sens », affirme le président du MR.
Des chiffres révélés récemment par l’Institut des Comptes Nationaux (ICN) invitent à l’optimisme : depuis le début de la la législature, 65 000 nouveaux emplois ont été créés. En 2014, le Bureau du Plan prévoyait qu’à partir de l’année 2015, la création nette d’emplois par an serait en moyenne de 32 000. Or, en 2015, selon l’ICN, 46 000 emplois nets ont été créés. C’est près de 45 % de plus que ce que prévoyait le Bureau du Plan. Et sur le premier trimestre 2016, 10 000 emplois supplémentaires ont déjà été créés. En fin d’année, le nombre total d’emplois créés aura donc très largement surpassé les prévisions du Bureau du Plan. L’ICN le souligne : la modération salariale et les diverses baisses de charges décidées par le gouvernement de Charles Michel expliquent ce bon résultat. Enfin, la Banque Nationale de Belgique annonce que 140 000 emplois seront créés dans notre pays entre 2016 et 2018.
Mais l’enthousiasme du président du MR est tempéré par le taux d’emploi. « En Wallonie, il n’est que de 56,2%, contre 67% en Flandre », observe Olivier Chastel, pour qui il est étonnant que la Wallonie ne soit pas plus pressée de prendre des décisions d’envergure en cette matière qui relève désormais de sa compétence. « En matière d’aides à l’emploi, la ministre socialiste Eliane Tillieux a présenté une note d’orientation en février dernier. Aucune concrétisation n’est attendue avant 2017 », déplore Olivier Chastel. La formation n’est apparemment pas non plus une priorité wallonne. Or, la population wallonne est sous-qualifiée : près de la moitié des demandeurs d’emploi inscrits disposent au maximum d’un certificat du deuxième degré de secondaire. Comme l’a démontré une étude de l’IWEPS, la hausse du niveau d’éducation contribue pourtant à une augmentation du taux d’emploi. Pour le président du MR, « la Wallonie s’est dotée d’un outil intéressant avec les pôles de compétitivité, mais quel est leur intérêt si les wallons sont trop peu formés pour exercer les emplois proposés dans ce cadre ? ».
Pour le président du MR, « l’attentisme du gouvernement PS-cdH et l’indifférence des syndicats est une gifle pour tous les wallons qui cherchent du travail et ne parviennent pas à en trouver ». Olivier Chastel regrette le manque de vision et d’objectif de la coalition au pouvoir en Wallonie. « Au fédéral, la contestation sociale est à la hauteur de l’ambition des réformes. Mais ces réformes donnent des résultats ! Et la ligne tracée est claire : créer des emplois pour sauvegarder notre sécurité sociale ».