Questions de Mmes Eva Brems et Ingeborg De Meulemeester
Question :
Eva Brems (Ecolo-Groen!): Hier, M. Ban Ki-moon, secrétaire général des Nations Unies, a convoqué d’urgence les États membres sur la crise alimentaire en Somalie, en Éthiopie et au Kenya. Le Programme alimentaire mondial des Nations Unies et d’autres organisations d’aide ont déjà tiré la sonnette d’alarme précédemment. J’ai lu dans la presse la semaine dernière que les autorités belges développent un nouveau cadre de financement facilitant l’apport de l’aide en cas de crise en dehors des pays partenaires de la coopération au développement.
Cette information est-elle exacte? Quand le cadre sera-t-il opérationnel? De quel budget s’agira-t-il? Un gouvernement en affaires courantes peut-il prendre de telles décisions? Quelles mesures la Belgique prendra-t-elle pour limiter la famine? Comment répondrons-nous à l’appel de M. Ban Ki-moon?
Ingeborg De Meulemeester (N-VA):La Belgique prendra-t-elle des initiatives pour envoyer de l’aide d’urgence vers la Corne de l’Afrique? Quel budget sera libéré à cet effet et de quelle manière?
Réponse :
En ce qui concerne notre aide humanitaire, nous faisons la distinction entre le financement d’une crise complexe et de longue durée et celui d’une crise ponctuelle à court terme.
La Corne de l’Afrique est confrontée à une crise humanitaire grave. La survie de plus de 10 millions de personnes en Éthiopie, au Kenya, en Somalie et à Djibouti est tributaire de l’aide d’urgence à grande échelle.
J’ai approuvé un cadre de financement ad hoc à court terme de 4 millions d’euros pour l’aide et la sécurité alimentaire. Nous fixons les priorités dans la région en concertation avec les Nations Unies, et plus particulièrement avec le Programme alimentaire mondial et l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture. Les dossiers sont ensuite soumis à l’approbation du Conseil des ministres.