Le grand public découvrait il y a un peu plus de trente ans, de manière encore rudimentaire certes, la réalité du syndrome d’immunodéficience acquise (SIDA).
Les premiers cas suspects furent en effet observés aux Etats-Unis au tout début des années 1980.
Un tout premier article à ce sujet parut dans le New York Times du 3 juillet 1981 et l’information se répandit comme une trainée de poudre.
La maladie toujours fatale à ses débuts car aucun traitement valable n’existait frappait encore 34 millions de personnes début 2010.
2.7 millions de personnes sont infectées chaque année et 1.8 millions sont décédées depuis 2010. Depuis 1997, les nouvelles infections et décès engendrés par le VIH ont diminué de 21%.
Dans le cadre de la «Journée Mondiale de Lutte contre le Sida», ce jeudi 1er décembre, Olivier Chastel, le Ministre de la Coopération au Développement, a souhaité rappeler l’importance accordée à la lutte contre le VIH/SIDA dans la politique belge de coopération.
«Nous restons résolument engagés sur ce terrain, en témoigne l’augmentation des moyens alloués au Fonds Mondial pour la lutte contre le Sida, la Tuberculose et la Malaria. Pour rappel, la contribution belge au Fonds Mondial s’élève cette année à 21 millions d’euros. La santé reproductive et sexuelle fait par ailleurs l’objet d’un suivi particulier dans les programmes de santé que nous soutenons. En effet, ce secteur est prioritaire dans les programmes en cours ou prévus dans 12 de nos 18 pays partenaires,» a indiqué le Ministre MR.
En cette «Journée Mondiale de Lutte contre le Sida», le Mouvement Réformateur rappelle qu’au-delà de la lutte contre la maladie, il appartient à tous de continuer à se prémunir dans le respect de soi-même et des autres.
L’accès aux traitements s’est élargi: plus de 5,2 millions d’habitants des pays en développement avaient accès au traitement antisida (antirétroviral) fin 2009 contre 700.000 en 2004.
Il existe à présent un large éventail de moyens pour la prévention et la réduction des risques : préservatif, traitement de maladies sexuellement transmissibles, connaissance de son statut sérologique grâce au dépistage, circoncision masculine, programmes d’échanges de seringues et traitement de substitution à l’héroïne pour les toxicomanes…
En Belgique, trois personnes par jour apprennent qu’elles sont séropositives. En 2008, 1.079 nouveaux cas de HIV ont été rapportés dans le pays. C’est le taux le plus élevé depuis le début de l’épidémie. Ce chiffre porte le nombre de personnes séropositives à plus de 20.000 en Belgique, dont une sur six a atteint le stade de la maladie.
Pour le Mouvement Réformateur, il est essentiel d’être présent sur le terrain et de sensibiliser la population. Alors que les comportements à haut risque semblent singulièrement présents chez les plus jeunes, une attention privilégiée doit leur être accordée.
Les Députés MR, Jacqueline Galant, Kattrin Jadin, Corinne De Permentier, Daniel Bacquelaine et Denis Ducarme ont déposé l’année dernière à la Chambre des Représentants une proposition de résolution portant sur l’intensification de la lutte contre le SIDA.
Cette proposition demandait notamment au Gouvernement de mettre tout en oeuvre pour participer activement à la lutte contre le VIH/SIDA menée au niveau mondial, notamment avec les 18 pays partenaires et lors des contacts multilatéraux.
Elle demandait aussi au Gouvernement de continuer à encourager la politique de lutte contre le VIH/SIDA menée par la Direction générale à la coopération au développement et plus particulièrement les initiatives de l’ambassadeur «SIDA»; de veiller plus spécifiquement à la poursuite et au soutien des actions engagées en faveur des enfants victimes du VIH/SIDA, notamment en assurant la récolte des fonds nécessaires à cet effet.
«Il faut aussi prendre en compte les chiffres et réalités actuels relatifs au VIH/SIDA en Belgique dans l’élaboration de sa politique de lutte contre cette épidémie, d’encourager la collecte de ces informations et l’évaluation des programmes mis en place et des politiques de lutte menées sur le terrain,» expliquaient encore les Députés réformateurs dans leur proposition de résolution.
«Il faut aussi garantir l’application effective des dispositions légales existantes en matière de protection contre les discriminations et d’accès à l’emploi des personnes infectées ou malades et plus particulièrement au respect de ces normes lorsqu’il s’agit de jeunes ou d’enfants, notamment en termes d’égalité d’accès à l’enseignement,» ajoutèrent-ils.
Rappelons encore les autres demandes des Députés MR:
– La garantie des soins accessibles à tous les malades en veillant à ce que leur coût ne constitue pas un obstacle;
– assurer la commercialisation et le remboursement plus rapide des traitements disponibles par une gestion efficace des procédures d’enregistrement;
– mettre tout en oeuvre pour assurer le recul de la maladie en veillant à la diffusion des informations nécessaires sur les modes de transmission du virus ou de la maladie et sur les traitements disponibles;
– encourager la recherche scientifique sur le développement de traitements permettant de lutter contre les virus résistants, sur les méthodes permettant une intervention plus précoce du traitement dans le processus de réplication du virus et sur l’amélioration des traitements pour en diminuer les effets secondaires, la durée et la lourdeur au quotidien;
– continuer à encourager la découverte de vaccins;
– développer la formation et l’accompagnement spécifiques des prestataires de soins médicaux et paramédicaux spécialement ceux appelés à suivre les malades, de favoriser et d’encourager les soins à domicile et le soutien psychologique régulier pour les malades et leur entourage;
– prendre en compte l’impact positif sur le budget destiné aux soins médicaux du VIH/SIDA d’une gestion efficace de la prévention;
– assurer la mise sur pied d’une concertation de tous les acteurs politiques compétents afin d’optimaliser les politiques menées;
– favoriser la mise en place de protocoles d’accords avec tous les acteurs politiques compétents, et plus particulièrement en Belgique avec les différentes Communautés et les Commissions communautaires compétentes à Bruxelles afi n de coordonner les moyens financiers engagés.