Le Président de l’ISPPC, Olivier CHASTEL, a rendu public le plan stratégique 2008-2010 de l’Intercommunale. En préambule, le Président a rappelé que ce plan était désormais une obligation décrétale, même si l’ISPPC s’était doté d’un tel outil dès sa création lors de la fusion des institutions hospitalières publiques de Charleroi.
« Le plan stratégique 2008-2010 de l’ISPPC est réaliste mais prudent », selon Olivier CHASTEL. « Il garantit l’accès à toute la population à des soins de santé de qualité ainsi que l’équilibre financier du secteur hospitalier », a-t-il précisé ensuite.
Le Président a par ailleurs démontré par quelques chiffres l’importance de l’Intercommunale carolo. L’ISPPC compte 26 sites d’activités, représente 350 millions d’euros de budget annuel dont 290 pour le secteur hospitalier, mais c’est aussi 4500 personnes employées et près de 500 000 bénéficiaires.
Le Budget 2008 de l’Intercommunale affiche un boni d’environ 200 000 € pour le secteur hospitalier et un déficit de 400 000 € pour le secteur non-hospitalier (à savoir les maisons de repos, les crèches et l’aide à la jeunesse). « Ces services socialement importants sont structurellement déficitaires et les années à venir ne se présentent pas sous de meilleurs auspices », a commenté le Président de l’ISPPC.
Pour Olivier CHASTEL, il est nécessaire que l’institution garde des marges de manœuvre pour ses investissements en infrastructures et en équipements. Ainsi, pour 2008, un budget d’investissements de 24 millions d’euros a été prévu, en dehors du futur hôpital de Lodelinsart. Ces montants seront notamment alloués à la modernisation des chambres à l’Hôpital André Vésale, à la concrétisation du centre de réadaptation de jour à l’Hôpital Léonard de Vinci ainsi qu’à la création d’une clinique ambulatoire au sein de la Clinique Léon Neuens de Châtelet.
Olivier CHASTEL a également expliqué que d’ici 2010, l’ISPPC allait devoir faire face à d’importants enjeux financiers. « La Ville de Charleroi a en effet décidé de récupérer les 318 points APE cédés à l’ISPPC lors de la fusion de l’institution mais le plan ne prévoit aucun licenciement. » Il a cependant poursuivi en soulignant qu’« une analyse serait menée, après les départs naturels, afin d’examiner les nécessités de l’évolution de la masse salariale ».
Si ce plan stratégique a fait l’objet d’un vote favorable au conseil d’administration de l’Intercommunale, il doit encore être approuvé par les conseils communaux des communes affiliées et sera ensuite soumis à l’assemblée générale de l’ISPPC le 21 décembre.