Question de M. Stefaan Van Hecke
Question
La Commission européenne a émis des critiques à l’égard du budget de la Belgique.
Comment le gouvernement belge y réagit-il? Le cabinet restreint a-t-il décidé de ne pas en tenir compte? De quelle croissance le gouvernement tient-il compte aujourd’hui? Où recherchera-t-il les efforts supplémentaires?
Réponse
Le gouvernement belge a répondu aussi précisément que possible aux arguments techniques de la Commission européenne. La Belgique s’en tient à son analyse, à savoir qu’en 2012, le budget ramènera le déficit à 2,8 % sur la base d’une croissance de 0,8 %. Il n’empêche qu’en réaction à ces critiques et en attendant le contrôle budgétaire de février, le gouvernement belge a gelé 1,3 milliard d’euros de dépenses. La Commission européenne a bien accueilli cette mesure.
Le gouvernement se fonde sur le budget économique préparé par le Bureau fédéral du Plan pour le compte de l’Institut des Comptes Nationaux. Ainsi, la croissance maximale à prendre en considération est estimée par un organisme indépendant et non par le gouvernement. Cette méthode est recommandée par l’Europe et sera peut-être même rendue obligatoire.
Étant donné qu’il a été demandé à l’ICN de préparer le budget économique pour le 10 février 2012, il n’est guère utile d’évoquer dès à présent des taux de croissance à tort et à travers.
Le gouvernement a décidé d’avancer la date du traditionnel contrôle budgétaire. L’objectif budgétaire reste inchangé, à savoir un déficit de 2,8 % tel que défini dans le programme de stabilité 2011-2014. Le gouvernement attend un rapport du comité de monitoring pour le 24 février 2012.