Le Secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères Olivier Chastel, chargé de la préparation de la Présidence belge de l’Union européenne de juillet-décembre 2010, a reçu au Palais d’Egmont à Bruxelles son homologue français Jean-Pierre Jouyet, Secrétaire d’Etat français aux Affaires européennes.
La discussion s’est principalement axée sur la prochaine Présidence française de l’Union européenne (juillet-décembre 2008) et sur le Traité de Lisbonne qui est appelé à entrer en vigueur à la fin de celle-ci.
Les deux secrétaires d’Etat se sont accordés sur la nécessité de régler au plus vite les modalités de mise en œuvre du nouveau Traité et de ne se concentrer sur les questions de nomination du futur Président permanent du Conseil européen et du futur Haut représentant (le « Ministre des Affaires étrangères » européen) qu’une fois « les missions, profils et moyens de ceux-ci clairement définis ». M. Jouyet a, à cet égard, invité Olivier Chastel à se joindre au groupe informel des Secrétaires d’Etat en charge des questions européennes qui se réunissent régulièrement pour guider la mise en œuvre et se verront convier à un « conseil informel » sur le sujet en début de présidence française.
Les deux Secrétaires d’Etat ont, lors de la réunion, échangé des idées et des propositions sur, entre autres, le « Paquet Energie-climat » proposé en janvier par la Commission européenne, sur le prochain Sommet de Paris, sur l’Union pour la Méditerranée, sur la défense et la sécurité européenne, sur la politique agricole commune ainsi que sur l’action communautaire dans le domaine social.
Sur l’immigration et l’asile, Olivier Chastel a plaidé pour « une approche européenne globale et équilibrée, prenant en compte la vocation d’accueil de l’Union ». Il a aussi exposé les priorités belges en matière de libéralisation du marché de l’énergie, en appuyant sur la nécessité d’une « dissociation patrimoniale réelle ». Sur la question du Brevet communautaire, le secrétaire d’Etat Chastel a informé son collègue de la position belge et formé le vœu qu’un déblocage de ce dossier essentiel dans le cadre de la stratégie de Lisbonne puisse intervenir durant la présidence française.
Adoptée lors du Conseil européen de Lisbonne en 2000 et « renouvelée » en 2005, la Stratégie de Lisbonne constitue un partenariat entre la Communauté européenne et les Etats Membres visant à développer des politiques communes et des projets concrets favorisant une croissance plus forte et durable et des emplois plus nombreux et de meilleure qualité en Europe.