Le président du MR Olivier Chastel est satisfait que les éclaircissements apportés au PS et cdH au sujet du CETA aient permis de leur faire comprendre l’importance et l’intérêt de cet accord de libre-échange. « Comme l’Agence Wallonne à l’Exportation l’a souligné ces dernières semaines, cet accord, tout en offrant de nombreuses garanties, sera positif pour la Wallonie : exportations en hausse, possibilités de développement et de débouchés pour nos PME et nos agriculteurs, création d’emplois », rappelle le président du MR.
Olivier Chastel prend l’exemple de l’accord de libre-échange conclu en 2011 avec la Corée du Sud. « Depuis lors, les exportations européennes vers la Corée ont augmenté de 55%. La balance commerciale européenne par rapport à la Corée est positive alors qu’elle était négative avant l’accord. L’augmentation des exportations belges depuis l’accord est de 7% », constate Olivier Chastel. « Dans le même temps, aucun déferlement de produits dangereux en provenance de Corée n’a eu lieu. Notre pays ne s’est pas non plus soumis aux standards coréens », poursuit le président du MR.
Il en sera de même avec le Canada, qui ne compte que 35 millions d’habitants alors que l’Union Européenne en compte 500 millions. « Et sur le plan agricole, le CETA limite clairement les importations de produits sensibles comme la viande de bœuf ou de porc, et ne libéralise pas le marché de la volaille et des œufs », souligne Olivier Chastel.
« Il n’a donc jamais été question, avec le CETA, d’accepter une modification de nos normes, en matière de sécurité des aliments, de protection de l’environnement et de droit des travailleurs », rappelle Olivier Chastel. Le président du MR regrette la désinformation de certains élus. « Les élus ont un rôle pédagogique à jouer. Répandre les fantasmes ou instrumentaliser les peurs n’est pas leur rôle. Le CETA n’a ainsi jamais rendu possible l’importation de poulet au chlore, d’OGM ou de bœuf aux hormones ».
Quant au mécanisme de l’ICS, qui remplace les tribunaux arbitraires traditionnels, il offre de véritables garanties démocratiques depuis février dernier déjà, puisqu’il a été décidé que les juges seront nommés par les pouvoirs publics et que l’objectif à terme est bien de constituer une Cour internationale à l’échelle mondiale. Par ailleurs, une décision du Conseil de juillet dernier nous assure déjà que, tant que le traité n’est pas ratifié par les différents parlements, l’ICS n’est pas d’application.
Quant aux services aux personnes et aux assurances sociales, ils étaient bel et bien exclus du traité. « Le statut des mutuelles était protégé dès le départ, tout comme les services publics », déclare Olivier Chastel.
Il est par ailleurs confirmé que les parlements nationaux et régionaux auront le dernier mot via la ratification du traité, ce qui était une évidence. L’Allemagne avait déjà obtenu que l’application provisoire du Traité cesse si un seul Parlement décide de ne pas ratifier l’accord.
« Tout cela, 27 Etats-membres de l’Union européenne l’avaient bien compris, tout comme le gouvernement fédéral et le gouvernement flamand. Le gouvernement wallon PS-cdH a visiblement eu besoin de plus de temps et d’explications », constate Olivier Chastel.
Le président du MR espère que la montée de l’extrême-gauche n’est pas la cause de l’obstination wallonne. Il constate cependant qu’en 2011, PS et cdH n’ont pas bloqué l’accord de libre-échange avec la Corée du Sud !
Il regrette enfin les propos clairement anti-européens tenus par les uns et les autres ces dix derniers jours. « La Belgique, pays fondateur de l’Union, jouissait jusqu’à la semaine dernière de l’image positive d’un pays résolument pro-européen, garant de solutions. Le triste spectacle de ces derniers jours a écorné cette image. Il reste à espérer que l’accord conclu grâce à la patience du Premier ministre Charles Michel et du ministre des Affaires Etrangères Didier Reynders permettra de rétablir cette image », conclut le président du MR.