Question de Mme Christiane Vienne
Question
Monsieur le président, monsieur le ministre, voici une question relativement simple. Je viens en effet de recevoir sur mon gsm l’enquête de la CTB. Cette enquête va durer une semaine. Dans le contexte actuel, je m’interroge sur l’opportunité de ce type d’enquête. A-t-elle vraiment un sens aujourd’hui, ici et maintenant?
Tout d’abord, si l’on veut réaliser une enquête de satisfaction sérieuse, pourquoi le faire via internet et dans un délai aussi court? Qui cette enquête cible-t-elle? J’ai vu que j’en faisais partie puisque je l’ai reçue. Mais s’agit-il d’échantillons représentatifs? Et dans l’affirmative, représentatifs de quoi? Quel est le coût de cette étude? Quand ses conclusions sont-elles attendues?
Réponse
Dois-je vous rappeler, madame Vienne, l’indépendance certaine qu’a la CTB dans un certain nombre de ses domaines d’action. Il s’agit en l’occurrence ici d’une initiative de la CTB, que je n’ai pas manqué d’interroger suite à votre question. Je vous livre les réponses qu’elle m’a procurées.
La CTB en tant agence belge de développement véhicule une certaine image auprès de ses parties prenantes. Cette image peut influencer la perception de la Coopération belge, de la politique extérieure belge ou plus globalement encore de l’image de la Belgique dans ces pays partenaires.
La CTB pense donc qu’il est indispensable, à un moment donné, de faire le point sur la façon dont l’agence est perçue de manière à mieux répondre aux aspirations et aux besoins de communication de toutes les parties prenantes. Il s’agit de la deuxième étude de ce type, la première ayant été réalisée en 2008.
Internet permet de toucher un certain nombre de parties prenantes, de garantir l’anonymat des réponses et de faciliter le processus de réponses à une meilleure convenance et au plus vite si possible et enfin permet une analyse globalement rapide. Avec des enquêtes internet, l’usage est de fixer un délai de réponse court car les messages électroniques appellent une réponse souvent immédiate ou du moins plus rapide.
Très peu de gens reviennent sur une enquête qu’ils ont reçue depuis plus d’un mois, en tous cas par le biais d’internet.
L’enquête s’inscrit dans une étude plus large qui comprend également un certain nombre d’entretiens face à face en Belgique et dans deux pays partenaires: le Rwanda et le Maroc et un benchmarking avec 10 agences internationales.
Elle a pour but d’aligner le positionnement de la CTB sur les bonnes pratiques internationales du secteur ainsi que sur les préférences de ses parties prenantes et ceci afin d’augmenter leur satisfaction.
Les personnes ciblées sont à la fois internes – personnel de la CTB en Belgique et dans les pays partenaires – et externes: les parties prenantes de la CTB au sens large dans les pays partenaires, les décideurs, membres de commissions mixtes et structures mixtes de concertation locale, partenaires techniques et financiers, membres de la société civile, journalistes.
En Belgique, il s’agit des députés fédéraux et des entités fédérées, le monde politique plus largement, la DGD, les administrations fédérales et régionales concernées, les autres donateurs, le secteur de la coopération, les médias et les 16 000 personnes abonnées à la newsletter de l’Agence.
Vous n’êtes, pour votre part, pas abonné à la newsletter de l’agence, si je comprends bien monsieur le président.
Le budget alloué à cette étude est de 35 510 euros hors TVA. Les résultats sont attendus pour la semaine du 5 décembre. Je ne doute pas que nous reviendrons sur le sujet.