Considérant que la nécessité d’améliorer l’offre des transports publics comme base d’une mobilité durable figure parmi les objectifs prioritaires définis par la Déclaration de Politique Régionale Wallonne qui constate expressément que la lutte contre le réchauffement climatique, la congestion, le bruit, la pollution atmosphérique et l’augmentation des coûts de l’énergie imposent de réduire nos déplacements et de diminuer le recours à l’automobile et que les transports publics jouent un rôle prépondérant dans ce cadre devant offrir des alternatives crédibles et concurrentielles à la voiture. La politique en la matière devant viser deux objectifs : répondre aux attentes et aux besoins des citoyens et viser le transfert modal en attirant de nouveaux usagers.
Considérant que pour parvenir à remplir ces objectifs, la Déclaration de Politique Régionale Wallonne fait le constat que les transports publics doivent être rapides, facilement accessibles, conviviaux, offrir des horaires et des fréquences adaptés et avoir un coût modéré et constate également qu’il est essentiel que l’offre de transport public soit en permanence adaptée en fonction de l’évolution des demandes et des besoins des usagers.
Considérant que le Gouvernement wallon s’est concrètement engagé dans la Déclaration de Politique Régionale Wallonne par rapport au groupe TEC à améliorer l’offre en termes de capacité, de qualité et d’accessibilité.
Considérant les décisions budgétaires prises à l’initiative du Ministre Philippe HENRY par le même Gouvernement wallon et qui selon le Conseil d’Administration du TEC Charleroi, vont amener inévitablement une réduction de l’offre (évaluée à 570.000 kms en 2011) et un moins bon service rendu tout en sachant que si la subvention régionale reste bloquée telle qu’actuellement, le mali de l’année 2012 se chiffrera – hors subvention d’exploitation métro – à 3.606.000 € pour atteindre 7.972.000 € à l’horizon 2015. Avec un tel déficit, la gestion de la société TEC Charleroi et le maintien d’une offre un tant soit peu adaptée seront devenus virtuellement impossibles.
Considérant que ces décisions budgétaires ont déjà amené le C.A. de la S.R.W.T. à soumettre au Ministre Philippe HENRY une proposition visant à augmenter les tarifs d’un pourcentage global moyen de 6,1% soit 3,67% au-delà de l’inflation.
Un contrat de service public encadrant l’avenir du secteur pour les 5 prochaines années devant être négocié prochainement, le Conseil Communal de la Ville de Charleroi attend du Ministre Philippe HENRY qu’il redéfinisse des bases saines et durables qui permettront de nouveau aux opérateurs de terrain d’offrir un service efficace et de qualité au profit de tous nos concitoyens.
Le Conseil Communal de la Ville de Charleroi attire également l’attention du Ministre Philippe HENRY sur la situation particulière de Charleroi où les travaux du métro seront finalisés dans les prochains mois. Afin de rendre celui-ci opérationnel, il est essentiel qu’une subvention d’exploitation complémentaire soit prévue et pérennisée sous peine d’hypothéquer fortement la mise en service de ce nouvel outil. Il est en effet prévu un déficit d’exploitation supplémentaire prévisionnel de 501.000 € en 2011 et de plus de 4.400.000 € en 2012 et 2013.
Le Conseil Communal de la Ville de Charleroi rappelle au Ministre Philippe HENRY que la Déclaration de Politique Régionale Wallonne prévoit explicitement le développement vers le Sud par une ligne de tram de Charleroi vers Nalinnes-Bultia et constate à regret que ce dossier est aujourd’hui au point mort.
Enfin, le Conseil communal de la Ville de Charleroi insiste sur la nécessité de préserver l’emploi au sein des TEC Charleroi.