Ce 29 mars, le Ministre de la Coopération au développement Olivier Chastel a été auditionné au Parlement sur l’action de la Coopération belge avec les Pays d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient. La Belgique travaille en effet en étroite coopération avec des pays partenaires tels que l’Algérie, le Maroc et les Territoires Palestiniens. Le Ministre a profité de la rencontre avec les parlementaires belges pour donner un aperçu des possibilités et opportunités d’appuis et d’interventions de la Coopération belge en faveur de la démocratie et des droits de l’homme dans ces pays.
Le Ministre a également fait le point sur la situation humanitaire dans le monde arabe où les révolutions exacerbent la vulnérabilité des populations dont la situation est déjà bien souvent précaire. « L’objectif de l’action humanitaire est de sauver des vies, d’atténuer les souffrances et de préserver la dignité humaine », a souligné Olivier Chastel. Et d’ajouter que « face à l’afflux de personnes qui continuent à passer la frontière libyenne tant du côté tunisien qu’égyptien, notre pays devait apporter une réponse humanitaire ». L’aide apportée par la Belgique est basée sur les principes d’humanité, de neutralité, d’impartialité et d’indépendance.
Suite aux premiers appels des Organisations internationales, la Coopération belge a donc octroyé au Comité international de la Croix-Rouge un montant d’un million d’euros pour la protection et l’assistance aux civils, les soins aux blessés et le soutien à la Croix-Rouge tunisienne et libyenne. Suite à une demande du Haut Commissariat aux Réfugiés et de l’Organisation Internationale des Migrations, la Belgique a par ailleurs participé au pont aérien pour le rapatriement des réfugiés bloqués à la frontière entre la Tunisie et la Libye.
Au-delà de ces réactions urgentes, la Belgique et ses partenaires européens prévoient de continuer d’accompagner les processus démocratiques en cours dans le monde arabe.
Notre pays travaille étroitement avec des pays partenaires dans le monde arabe, parmi lesquels l’Algérie, le Maroc et les Territoires Palestiniens.
Si ces trois pays ne se trouvent actuellement pas au cœur des révolutions en cours dans le monde arabe, il est clair que les mutations entraineront des changements structurels dans le monde arabe. Le renforcement de la démocratie et des droits de l’homme peut donc être appuyé également dans les pays hors crise.
Au Maroc, un programme indicatif de coopération (PIC) a été signé en novembre 2009 pour la période 2010-2013. La Coopération belge se concentre dans ce pays sur deux secteurs prioritaires : l’agriculture et l’eau.
Les Territoires Palestiniens sont également un partenaire important. Une partie de l’aide vise à renforcer la capacité de l’Autorité palestinienne de créer un Etat viable vivant en paix au côté d’Israël. L’autre partie est consacrée à l’aide d’urgence et à l’aide aux réfugiés via l’UNRWA (Office des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens). Un nouveau programme de coopération est en préparation avant la fin 2011.
En Algérie, le PIC en cours se focalise principalement sur les secteurs de l’environnement et de l’eau. La lutte contre la pauvreté et la santé sont également pris en compte dans ce programme.
Au-delà de l’appui à nos pays partenaire dans la région, Olivier Chastel envisage également d’intervenir de manière régionale en travaillant notamment en partenariat avec des institutions de gouvernance clés dans le monde arabe, y compris le parlement, le système judiciaire, les organisations de la société civile, sur trois domaines clés de la bonne gouvernance : la participation, l’Etat de droit et la transparence ainsi que la redevabilité.
Enfin, dans ces trois pays, la Coopération belge portera une attention particulière à l’appui à la société civile locale comme moteur de tout processus de démocratisation.
Discours du Ministre lors de l’audition au Parlement sur l’action de la Coopération belge avec les Pays d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient