Le Secrétaire d’Etat s’est entretenu avec un groupe de visiteurs, venu profiter des portes ouvertes au Parlement européen samedi 8 mai à l’occasion des 60 ans de la déclaration Schuman.
Olivier Chastel a présenté l’état de préparation de la Présidence belge de l’Union Européenne, avant de répondre aux questions d’un public visiblement intéressé. Les visiteurs ont ensuite rencontré la Députée européenne Frédérique Ries.
Le Secrétaire d’Etat a rappelé que la Belgique occupera, à partir du 1e juillet prochain, la présidence du Conseil de l’Union Européenne pour la 12e fois. Il a également réaffirmé que, malgré les circonstances politiques actuelles, le gouvernement fédéral, les Régions et les Communautés sont prêts à assumer leurs responsabilités et à travailler pendant six mois pour faire avancer l’Union Européenne et répondre aux préoccupations de 500 millions d’Européens. Pour Olivier Chastel, « le succès de cette présidence se mesurera à la qualité des réponses que l’on aura apportées à la crise, à la tentation du protectionnisme mais aussi à l’essoufflement de la méthode communautaire dans le contexte du traité de Lisbonne ».
La Belgique continue donc à travailler à l’adoption de son programme qui doit être présenté début juillet au Parlement européen. Le pays a toutefois pu s’appuyer sur le programme Trio, défini avec l’Espagne et la Hongrie pour apporter plus de cohérence entre présidences tournantes. Le Secrétaire d’Etat a également présenté les grands axes de notre présidence : le volet socio-économique avec notamment la Stratégie UE 2020, la lutte contre la pauvreté, le changement climatique, etc. Olivier Chastel a insisté à ce sujet sur la nécessité d’arriver bien préparé au sommet de Cancun avec une véritable stratégie européenne. La mise en œuvre du programme de Stockholm retiendra également beaucoup d’attention, celui-ci doit apporter aux citoyens européens plus de liberté et de sécurité ; enfin l’élargissement sera un autre thème central pendant ces six mois.
Les visiteurs ont ensuite posé des questions variées : L’Union Européenne va-t-elle mettre en place un organisme de contrôle des banques ? Pourquoi l’Islande n’est-elle pas encore dans l’UE ? L’élargissement ne constitue-t-il pas un risque d’appauvrissement ? Pourquoi le Royaume-Uni a-t-il droit à une intégration européenne à la carte ? Autant de préoccupations de citoyens auxquelles le Secrétaire d’Etat a répondu tout en insistant sur la valeur ajoutée de chaque Etat Membre et sur le travail réalisé au niveau européen. En résumé, pour Olivier Chastel, soixante ans après la déclaration Schuman, « l’ambition que nous avons pour l’Europe devra se mesurer au travers de la mobilisation qui sera la notre en faveur de l’Idée Européenne ».