Cet après-midi, le Ministre de la Coopération au développement Olivier Chastel est interpellé en séance plénière du Sénat sur le vote de la proposition de loi pénalisant l’homosexualité en Ouganda. Cette proposition a été discutée par les parlementaires ougandais en commission hier et la peine de mort a été retirée du texte, sous la pression de la société civile et de la communauté internationale.
La Belgique suit avec inquiétude depuis de nombreux mois la proposition de loi de l’Honorable David Bahati pour la pénalisation de l’homosexualité. Même s’il s’agit d’une proposition de loi d’un parlementaire et que le débat démocratique doit avoir lieu au parlement, il s’agit immanquablement d’une atteinte à la liberté individuelle et aux droits de l’homme.
Dans des contacts réguliers avec les gouvernements des pays partenaires de notre coopération, le Ministre Chastel attire l’attention sur la lutte contre toutes les formes de discrimination, et donc également sur celles basées sur l’orientation sexuelle.
Cette question de la pénalisation de l’homosexualité en Ouganda n’est pas nouvelle et a déjà fait l’objet de discussions avec le gouvernement ougandais. Le gouvernement ougandais et le Président Museveni s’étant apparemment prononcés contre cette proposition, on peut en effet douter que celle-ci soit approuvée au parlement.
Un nouveau Programme indicatif de coopération avec l’Ouganda est actuellement en préparation. Si une telle loi devait voir le jour, ceci serait considéré comme une sérieuse atteinte aux droits de l’homme et pourrait donc être de nature à remettre en question un accord sur un nouveau programme de coopération.