Le président du MR Olivier Chastel adresse un message aux syndicats francophones à la veille du début d’un mouvement de grève de 48h à la SNCB. « Je lance un dernier appel à la responsabilité : il est encore temps de suspendre le préavis de grève et de permettre aux usagers de la SNCB, et en particulier aux étudiants en examen, de se déplacer normalement en train cette semaine ».
Le MR, par la voix de son président, s’inquiète de la régionalisation du conflit social à la SNCB : « les syndicats flamands ont fait le choix du dialogue en suspendant le préavis de grève. Par leur obstination, les syndicats francophones donnent de nouveaux arguments à ceux qui plaideraient pour une régionalisation de la SNCB, ce qui n’est pas le souhait du MR », affirme Olivier Chastel.
Pour rappel, les enjeux sont importants. La ministre de la Mobilité Jacqueline Galant veut moderniser la SNCB pour qu’elle puisse faire face aux grands défis de demain. Sa dette dépasse les 4 milliards d’euros et se creuse chaque année de 200 millions d’euros. L’infrastructure est vieillissante et les moyens financiers dispersés. Il importe de réformer cette entreprise publique, en améliorant notamment sa productivité. La vision stratégique de la ministre Galant implique une performance renforcée au service du client, du contribuable et du cheminot à qui elle veut rendre sa fierté.
« Les réformes sont indispensables », conclut Olivier Chastel. « Le gouvernement fédéral respecte la concertation sociale mais ne négocie pas sous la menace. Il a fait un geste voici deux semaines en proposant l’envoi d’un médiateur à condition que le préavis de grève soit levé. Les syndicats néerlandophones ont répondu positivement à cette main tendue. Côté francophone, les citoyens ne comprendraient pas que les syndicats choisissent une autre option ».