Le président du MR Olivier Chastel salue l’accord conclu cette nuit par les partenaires de gouvernement de Charles Michel. L’accord de gouvernement prévoyait la mise en place d’une ambitieuse réforme fiscale. C’est désormais chose faite puisqu’elle représente à l’horizon 2018 un montant total de 7,2 milliards d’euros.
Pour le MR, cette réforme fiscale avait un double objectif : diminuer les charges pesant sur le travail et augmenter le pouvoir d’achat des travailleurs. Olivier Chastel déclare : « les cotisations patronales diminueront de 33 à 25%. C’est une excellente nouvelle pour les entreprises mais aussi pour les travailleurs. Cette réduction de charge contribuera en effet à créer des emplois ». Olivier Chastel se réjouit par ailleurs que des mesures spécifiques soient prises pour les indépendants, les PME, le secteur de la construction ou des hautes technologies. Le MR s’était engagé à les soutenir.
Le salaire poche des bas et moyens revenus augmentera par ailleurs de 100 euros nets par mois dès 2016. « Ce soutien au pouvoir d’achat récompensera et valorisera ceux qui travaillent. Il renforcera aussi la justice fiscale ».
Pour financer ce tax shift, le MR souhaitait s’en prendre à des comportements et cibler les fraudeurs, les pollueurs et les spéculateurs. Il a été entendu. « La lutte contre la fraude fiscale sera renforcée », souligne Olivier Chastel. « Une taxe sur les plus-values spéculatives est par ailleurs mise en place. Celle-ci ne pénalisera pas l’investissement comme l’exigeait le MR. Le renforcement de la taxation de la consommation d’énergie, de carburants polluants et des comportements nocifs pour la santé permettront également de financer cette réforme fiscale ».
Le président du MR Olivier Chastel est particulièrement satisfait de l’accord puisque, comme le MR le souhaitait, il ne prévoit pas de hausse généralisée de la TVA. De plus, ce tax shift se traduit par une diminution des impôts. Par ailleurs, le gouvernement fédéral maintient le cap vers le retour à l’équilibre budgétaire en 2018 en continuant à assainir les dépenses publiques, notamment grâce à un meilleur fonctionnement des services rendus aux citoyens.
« Dès son installation, le gouvernement fédéral a œuvré pour la création d’emplois et la sauvegarde de notre sécurité sociale et de notre système de pensions », conclut Olivier Chastel. « L’accord conclu cette nuit s’inscrit dans cette dynamique. Il est ambitieux et responsable puisque toutes les mesures feront l’objet d’un suivi. Au sein de cette coalition, le MR est plus que jamais engagé pour l’avenir ».
Il y a de bonnes choses dans la réforme fiscale proposée. Cependant, il me semble que vous avez oublié que nos entreprises ont été jusqu’ici, pour la plupart reprise par l’étranger notamment faute d’intérêt des belges pour l’investissement en bourse.
Faire passer la taxe sur les dividendes de 25% à 27% et, en même temps laisser le statut des « carnets d’épargne » inchangé est désolant.
Augmenter la taxe à 27% et laisser inchangée la double taxation des dividendes au niveau européen est insensé.
Je sais qu’une partie de cette double taxation peut être récupérée mais, pour le petit investisseur, les formalités sont trop compliquées et couteuses pour se justifier. Si l’on reçoit 100 € de dividende de l’entreprise total, on paie 49% de taxe cumulées.
La taxe sur les plus values ne m’atteint guère personnellement mais je la trouve tracassière et risquée. Comment allez-vous la déterminer ? Méthode « first in, first out » ou « last in first out »
Quid de cette taxe pour les OPC, SICAV et compagnies ?
Pourquoi le flash trading n’est-il pas mis à contribution?
Bref, cette réforme est négative et ce n’est pas le crowdfunding qui va la sauver !
Avec les sentiments les meilleurs,
Hubert Caprasse, membre du MR.
Monsieur,
Votre message concernant la réforme fiscale m’est bien parvenu.
Le Mouvement Réformateur ne peut que se réjouir des mesures qui ont été annoncées et qui permettent de renforcer la crédibilité de notre gouvernement et du programme électoral de notre parti. Nous nous étions engagés lors de la campagne électorale sur deux grandes priorités : la diminution des charges qui pèsent sur le travail à travers une diminution des cotisations sociales de 33% à 25% et l’augmentation du salaire poche (en particulier pour les bas et moyens salaires). Cette réforme fiscale rencontre cet objectif.
En réponse à vos interrogations, sachez que le gouvernement a décidé de ne pas toucher aux carnets d’épargne étant donné qu’un des deux objectifs majeurs de la réforme fiscale était d’augmenter le pouvoir d’achat des citoyens. Par ailleurs, cette épargne représente une source de financement stable pour les banques et contribue à l’activité et au bon fonctionnement de celles-ci. Il a été décidé de ne pas rediriger les investissements des particuliers vers des actifs plus risqués. Par ailleurs, étant donné les taux d’intérêts extrêmement faibles à l’heure actuelle, la taxation des carnets d’épargne n’aurait pas permis de rapporter autant qu’une augmentation du précompte, et par conséquent la seconde option permettait un meilleur financement de la réforme afin de pouvoir mettre en place des politiques cohérentes. Notez que les PME seront épargnées par l’augmentation du précompte et que les taux qui leur sont applicables ne sont pas modifiés.
Concernant la taxation des plus-values, aucune décision « technique » n’a été prise à l’heure actuelle quant à ses modalités. Elles doivent encore être définies. Mais une taxe de spéculation pour les plus-values réalisées sur la vente d’actions dans un délai de 6 mois sera bien instaurée à partir de 2016. Les moins-values pourront, à priori, être déduites. Les modalités seront prévues par la loi. Autrement dit, l’impact de cette mesure sera extrêmement modéré. Au vue du montant budgétisé (28 millions d’euros récurrents à partir de 2016), cette mesure devrait rester relativement marginale par rapport à ce qui aurait pu être fait sur la taxation des plus-values.
Bien à vous,
Olivier Chastel, président du MR