Question de Mme Ingeborg De Meulemeester
Question :
La semaine dernière, le ministre a reçu le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération du Niger, M. Mohamed Bazoum. Le Niger est l’un des 18 pays partenaires de la Coopération au développement belge et l’un des plus importants bénéficiaires de l’aide humanitaire belge.
Dans un communiqué de presse, le ministre s’est montré très élogieux à propos des efforts fournis par le gouvernement nigérien dans le cadre du rétablissement de l’ordre constitutionnel. Il a par ailleurs encouragé le Niger à prendre des initiatives sur le plan socioéconomique et dans le domaine de la sécurité et de la bonne gouvernance.
L’actuel programme indicatif de coopération (PIC) conclu avec le Niger porte sur les années 2009 à 2012. Comment envisage-t-on d’améliorer la mise en oeuvre de ce programme? Des décisions ont-elles déjà été prises à propos du nouveau PIC après 2012?
Réponse :
En octobre 2008, nous avons signé avec le Niger un PIC de 52 millions d’euros pour la période 2009-2012. La priorité avait été accordée à la santé
publique, au développement rural et à la sécurité alimentaire. Fin 2010, 56 % du budget total du programme avait été engagé. Le niveau d’exécution ne s’élève toutefois qu’à 10 %, alors qu’il devrait atteindre au moins 30 % avant de pouvoir conclure un nouveau PIC.
Comment expliquer ce faible taux d’exécution? La première raison est l’instabilité politique des deux dernières années. Les élections démocratiques qui ont eu lieu début 2011 et la mise en place d’un nouveau gouvernement devraient toutefois permettre de renforcer le partenariat entre le Niger et la communauté internationale et de répondre aux importants défis auxquels est confronté le Niger.
Des retards ont été observés dans la gestion des marchés publics. La Belgique est disposée à apporter son aide en vue d’une amélioration de cette gestion.
Le Niger s’est également engagé à conduire une gestion plus transparente des finances publiques. Si des progrès sont réalisés dans ce domaine, nous pouvons envisager de nouvelles formes d’aide, impossibles dans le cadre de l’actuel PIC.