Question parlementaire écrite n° 1281 de Monsieur le Député Olivier CHASTEL datée du 16 janvier 2018 concernant la Situation en Turquie
Fin décembre 2017, près de 2.700 personnes ont été licenciées en raison de prétendus liens avec le terrorisme.
- Combien de personnes ont été licenciées ou envoyées en prison suite au coup d’État manqué de 2016?
- Quelle est l’évolution des relations bilatérales entre la Belgique et le régime d’Erdogan depuis lors?
Réponses :
- Fin 2017, l’on comptait en Turquie environ 50.000 prisonniers accusés de liens avec la tentative de coup d’État avortée.
Avec les récents décrets 695 et 696 du 24 décembre 2017, le nombre de licenciements et de suspensions s’élève à 138.621 depuis la tentative de coup d’État avortée. Ce chiffre total reste probablement une sous-estimation quantitative. Il existe désormais un «comité d’appel» (Commission d’enquête sur les procédures d’urgence, OHAL). Au moment d’écrire ces lignes, plusieurs dizaines de milliers de personnes renvoyées ou suspendues ont fait appel, mais le comité n’a pas encore pris de position. - Comme vous le savez, et comme j’ai déjà eu l’occasion de l’évoquer à de multiples reprises à la Chambre, j’ai condamné la tentative de coup d’Etat dès lors que ce coup de force visait des autorités démocratiquement élues. L’instauration de l’état d’urgence en Turquie a donné lieu à une série de mesures qui ont fortement réduit les libertés publiques et l’Etat de droit. Dans mes contacts bilatéraux, je ne manque pas de faire part de mon inquiétude et de rappeler la Turquie à ses engagements internationaux. Le dialogue doit toutefois se poursuivre avec ce partenaire important et stratégique, notamment en matière de migration et de lutte contre le terrorisme. Ce dialogue se poursuit, notamment au niveau des administrations et des parlementaires.
Le Vice-Premier Ministre et Ministre des Affaires étrangères et européennes
Didier Reynders