Ce jeudi, Olivier Chastel et Hervé Jamar présentaient la trajectoire budgétaire du gouvernement Michel.
Avec une situation socio-économique fragile, la Belgique doit absolument mettre en œuvre de sérieuses mesures d’assainissement budgétaire. L’objectif budgétaire du gouvernement est précis : atteindre l’équilibre fin 2018.
C’est dans cette logique que le gouvernement Michel a entrepris un effort budgétaire pluriannuel chiffré à 11,237 milliards d’euros (8 milliards pour le retour à l’équilibre et 3 milliards pour des politiques nouvelles).
Cet effort, bien que conséquent, est empreint de bon sens et de réalisme. Comme l’a rappelé Olivier Chastel devant la presse réunie au siège du MR, il s’agit d’un effort planifié et réfléchi : « nous ne couperons pas beaucoup plus dans les dépenses que le gouvernement précédent, mais nous le ferons autrement, selon une programmation sur 4 années avec 74% de réduction des dépenses et 26% de nouvelles recettes. »
En effet, le gouvernement Michel diminuera de 20% les frais de fonctionnements alors que le précédent gouvernement diminuait ces frais de 15%. C’est la méthode qui change. « Sous le précédent gouvernement, chaque année, je gelais toutes les dépenses vers le mois de septembre. Désormais, la réduction des dépenses publiques est programmée pour cinq ans. » affirme encore l’ex-ministre du Budget.
Si un effort important sera réalisé dans les dépenses de fonctionnement, il convient cependant, de souligner que les économies dans la sécurité sociale sont plutôt un ralentissement de la croissance des dépenses qu’un élagage de celles-ci. En effet, le déficit réel des soins de santé était de 4.041,4 millions € en 2012 et de 5.338,6 millions € en 2013. Le montant inscrit au budget initial de 2014 s’élève à 6.170,9 millions €. Sans mesure, ce déficit pourrait avoisiner les 8 milliards € en 2017. Cette explosion du coût de la sécurité sociale devait absolument être jugulée et c’est exactement ce que le gouvernement Michel a entrepris.
Olivier Chastel a par ailleurs précisé que bon nombre des mesures envisagées par le gouvernement allaient être soumises à la concertation sociale.
Les nouvelles mesures du gouvernement Michel (saut d’index unique, extension à deux mois de la couverture maladie dont l’application devrait être précédée d’une concertation sociale, abaissement des charges patronales à 25%, taxes boursières, contribution bancaire, suppression des allocations de crédit-temps …) devraient permettre un apport de 2,8 milliards d’euros et la création de 80 000 nouveaux emplois.