Dans la foulée de l’audition récente des 6 investisseurs potentiels par le Collège Communal de Charleroi, le Mouvement Réformateur de Charleroi a réuni ce mercredi 1er octobre son groupe communal sous la présidence d’Olivier Chastel et a entendu ses deux Echevins, Ornella Cencig et Philippe Sonnet, sur la problématique des implantations commerciales.
Le MR carolo considère que nous sommes à présent à la croisée des chemins et à l’aube de choix qui conditionneront l’avenir de notre cœur de ville tout en ayant des répercussions importantes au-delà de celui-ci.
Le MR de Charleroi estime qu’il est important de jauger la faisabilité de l’ensemble des projets proposés afin d’en mesurer les potentialités, les défauts et pourquoi pas les complémentarités.
Les décisions à prendre sont capitales pour faire de Charleroi une métropole multifonctionnelle qui redonnera l’envie à tous de venir vivre au cœur de notre centre ville tout en évitant l’évasion commerciale.
La réflexion des Réformateurs s’est avant tout axée sur ce qui, à leurs yeux, s’apparente à une évidence : la nécessité de capitaliser sur le centre ville existant tout en évitant par effet domino, la création de chancres commerciaux.
Dans cette perspective, le projet de revitalisation de la rive gauche porté par le Groupe Saint Lambert Promotion (dégageant déjà beaucoup de maturité) recèle, pour le MR, toutes les potentialités susceptibles de redynamiser le centre-ville sans en déplacer dangereusement le centre de gravité et revêt donc un caractère prioritaire dans sa réalisation.
Il paraît également garantir une offre intéressante en termes de multifonctionnalité (logements, bureaux,…), de mix-commercial et de qualité architecturale tout en s’intégrant dans une zone promise à une vaste entreprise de rénovation urbaine par le biais du projet Phoenix.
Dans ce contexte de redynamisation du cœur urbain et en fonction du fait que le projet du groupe Saint Lambert Promotion revendique 33 000 m² GLA de surface commerciale (ambitions probablement quelque peu excessives…), la problématique de la mobilité et des parkings est bien évidemment fondamentale et doit faire l’objet de toute notre attention. Le MR Carolo préconise à ce sujet de s’appuyer sur l’éclairage d’avis de spécialistes et experts en vue de dégager une solution équilibrée s’insérant dans un véritable plan de mobilité.
Enfin, le MR estime que toute réduction des surfaces commerciales proposée dans le cadre de ce projet offrira nécessairement des options supplémentaires en termes de logements.
Dans la foulée, le raisonnement des Réformateurs carolos vise à déterminer les possibilités de coexistence entre le projet précité et un second.
Le projet porté par le groupe Equilis sur la rive droite de la Sambre a ainsi retenu toute l’attention du MR. Il semble dégager des pistes et des perspectives attrayantes en terme de complémentarité avec le projet de revitalisation du cœur de ville, de redynamisation des espaces entourant la gare, d’accès aux transports en commun et d’ambitions architecturales modernes.
Afin de mener une réflexion complète et fouillée et de bien mesurer les implications concrètes (sur la taille et les éventuelles thématiques commerciales, la mobilité, les parkings, …) de la réalisation d’un second projet immobilier d’envergure aux portes de notre cœur de ville, le MR carolo propose dès lors d’ouvrir le débat sur son dimensionnement (le projet évoque 36 000 m² GLA de nouvelles surfaces commerciales) et un possible phasage dans le temps de ce deuxième projet afin de garantir l’indispensable revitalisation du cœur de ville, qui doit, en tout état de cause, demeurer notre priorité.
Ce phasage permettrait d’étudier plus précisément la complémentarité commerciale des deux sites (69 000 M² GLA de surface commerciale demandés au total !!!), la problématique de la mobilité autour de la gare, l’approfondissement de la perméabilité commerciale avec le Centre-ville et la réappropriation de la Sambre ainsi que l’indispensable innovation architecturale que doit dégager ce second projet.
II permettrait également de mettre en œuvre les nécessaires compensations en termes de logements et d’infrastructures publiques, mais aussi au niveau de la création d’un fond de compensation destiné à soutenir le commerce local, à l’image de celui développé à Mons dans le cadre de la réalisation du Complexe des Grands Prés.